Une des grandes périodes anxiogènes pour les étudiants-athlètes est la gestion de leur horaire de classe. Le moment de faire les choix de cours et la récupération des horaires crée fréquemment des accrochages. Les étudiants-athlètes savent trop bien qu’un cours mal placé peut avoir des répercussions sérieuses et impliquer plusieurs intervenants. Ils se fient beaucoup sur vous pour les aider à adoucir cette gestion de conflits d’horaire et sont extrêmement exigeants envers eux-mêmes afin d’arriver à tout faire.
Il est important de saisir que l’horaire d’un athlète dépend rarement de la disponibilité de l’athlète. Surprenant, n’est-ce pas ? En anglais, il y a une phrase qui indique lorsque les athlètes sont au cœur des décisions prises par l’équipe de soutien; on parle de “athlete centered”. Cette façon de faire n’est malheureusement atteinte qu’à de très hauts niveaux sportifs et trop souvent dans les sports professionnels et non amateurs.
Les athlètes vivent sous une cadence rythmée, mais surtout réglée au quart de tour. Leur horaire est calculé précisément, les cycles sont prévus des mois d’avance et les périodes de repos sont méticuleusement ajustées. Cette combinaison peut créer de la friction lorsque des imprévus ou des changements d’horaire surviennent, bouleversant cet équilibre minutieusement calculé.
Dans la clientèle qui nous concerne, les athlètes ajustent bien souvent leur horaire à celui imposé par l’accès aux plateaux sportifs; ceux-ci offrant les meilleures plages horaires aux clientèles payantes, qui ne sont pas les équipes sportives, mais bien le grand public. L’athlète est ensuite soumis aux horaires des divers intervenants de son équipe (physiothérapeute, nutritionniste, préparateur physique, entraîneur…) et doit moduler ses rendez-vous en fonction de leurs disponibilités. Si l’athlète est dans un sport d’équipe, il est contraint d’être disponible en même temps que ses coéquipiers et d’être présent pour les rencontres de groupes. Parfois, l’athlète n’est pas consulté par l’entraîneur pour le calendrier sportif puisque certaines présences sont exigées pour maintenir son statut sportif. Ce ne sont donc pas des compétitions optionnelles, mais bien obligatoires. À cela s’ajoutent les compétitions importantes et les camps d’entraînements exigeants afin de bonifier ses performances, le temps de voyagement, les heures de sommeil comptées et la nutrition spécifique. En gros, c’est la cadence qui mène l’athlète plus que l’inverse!