Attitudes gagnantes pour accompagner votre enfant

Bien que votre enfant soit en quête d’indépendance, sentir qu’il y a des gens qui sont là pour lui, sans jugement, est primordial, et ce, même s’il ne vous le démontre pas.

En fonction de son parcours et de sa situation, il est possible qu’il soit plus ou moins facile d’avoir accès à ce qui se passe réellement. Dans ce cas, il est possible, par des observations, d’ouvrir la conversation.

Y a-t-il un changement d’attitude ou de discours face à son sport ou à ses études?

Ouvrir la conversation avec votre enfant sur vos préoccupations pourrait l’aider à comprendre ce qui se passe.

Il est parfois difficile de se rendre totalement disponible lorsque des confidences sont faites. À ce moment, vous pourriez envisager de vous demander: quelle est votre attitude quand votre enfant se confie? Est-ce que vous le  laissez parler ou anticipez-vous ses réponses? Est-ce que vous suggérez des réponses par la façon dont vous posez vos questions?

Être à l’écoute est parfois un grand défi, mais il est nécessaire au soutien de votre enfant dans ses aspirations.

La ligne est parfois mince entre motiver et pousser son enfant. C’est en communiquant avec votre enfant que vous serez à même de déterminer le niveau d’encouragement dont il a besoin. Le tout peut varier aussi en fonction de son évolution dans son sport. En saison de compétition, aime-t-il mieux être dans sa bulle et ne pas en parler? A-t-il besoin de se changer les idées, ou au contraire de parler du stress qu’il vit?

Aime-t-il avoir des encouragements sur place lors de ses matchs ou de ses compétitions? Chaque personne est différente et les besoins peuvent évoluer dans le temps. Vous êtes parmi les personnes qui connaissent le mieux votre enfant, raison de plus pour valider de quel type de motivation ou d’encouragement il a besoin afin de le motiver sans le pousser.

Le même principe s’applique pour les études. Est-ce que votre enfant est du genre à s’isoler avant un examen ou au contraire a-t-il besoin d’avoir des rappels et des encouragements? Souhaite-t-il être admis dans un programme contingenté? Sinon, est-il nécessaire de mettre autant de pression sur la cote R?

À travers le parcours de votre enfant dans le sport et les études, il peut toujours être pertinent de se questionner sur vos intentions et vos besoins. Est-ce bien le rêve de mon enfant ou suis-je en train de projeter mes propres ambitions? Pourquoi ai-je voulu que mon enfant fasse du sport, pour qu’il performe dans le sport ou qu’il se développe à travers celui-ci? Se questionner à ce sujet pourrait vous permettre de remettre en perspective vos actions et possiblement modifier la façon dont vous motivez votre enfant.

L’incertitude fait souvent partie d’une carrière sportive. Il ne suffit que de penser aux qualifications pour les compétitions ou à la période des séries éliminatoires. Sans parler des périodes d’incertitude qui suivent une blessure et qui réservent parfois des surprises.

Votre enfant devra composer avec tout ça et votre niveau de stress face à l’incertitude aura un impact sur son propre niveau de stress. Votre enfant aura ses propres doutes et peurs dans ce processus alors parfois, un simple commentaire banal peut lui faire augmenter son stress de manière importante. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas lui parler, mais il est important de garder en tête que vos craintes et vos besoins de sécurité peuvent avoir un effet négatif sur l’étudiant-athlète qu’il est et sur votre relation parent-enfant. Apprendre à tolérer l’incertitude est une aptitude importante à développer afin d’être en mesure de surmonter les différents obstacles d’une carrière sportive autant pour les étudiants-athlètes que pour les parents.

Comme la confiance de votre enfant se construit au fil de ses expériences, il est possible que votre enfant vive des échecs ou prenne des décisions que vous jugerez comme de mauvaises décisions.

De plus, le désir des étudiants-athlètes de performer dans toutes les sphères de leur vie leur joue parfois des tours lorsque confrontés à des échecs.

Dans ces moments, il est important de dédramatiser et de voir le côté positif des choses. Un échec permet souvent d’apprendre sur soi et sur ses limites.

Une mauvaise décision peut souvent cacher un désir de vivre autre chose ou une belle occasion d’être créatif pour trouver des solutions qui réparent l’impact des conséquences de celle-ci.

Votre attitude face à ce que vit votre enfant influence sa réaction. Si vous avez le goût de monter le ton, rappelez-vous que vous avez probablement vous-mêmes pris de mauvaises décisions et vécu des échecs quand vous aviez leur âge et que vous vous en êtes sortis.